RDC : Un présumé coup d’État déjoué à Kinshasa, le général Christian Chiwewe parmi les interpellés

Les services de sécurité de la République Démocratique du Congo ont annoncé avoir déjoué un présumé coup d’État en préparation dans la capitale, Kinshasa. Parmi les personnes interpellées figure une personnalité de premier plan, le lieutenant-général Christian Chiwewe, ancien chef d’état-major général des Forces armées et conseiller militaire du président Félix Tshisekedi.
Selon des sources sécuritaires citées sous anonymat, l’opération de neutralisation a été menée dans la nuit du 08 au 09 juillet. Elle aurait permis l’arrestation de plusieurs officiers et civils impliqués dans un “réseau actif” qui planifiait la déstabilisation des institutions de la République.
« Il s’agit d’un complot d’envergure, mûri depuis plusieurs mois, visant à renverser le pouvoir en place. Grâce à nos services de renseignement, nous avons pu l’anticiper et interpeller ses principaux auteurs », a confié un haut responsable sécuritaire à la presse ce matin.
Le général Christian Chiwewe, ancien bras droit militaire du chef de l’État, fait partie des interpellés. Son nom figure sur la liste des hauts gradés soupçonnés d’avoir participé à la préparation logistique et stratégique de cette tentative. Cette arrestation provoque déjà une onde de choc au sein des cercles politiques et militaires du pays, tant la stature de Chiwewe est considérable dans les sphères du pouvoir.
Les autorités restent pour l’instant prudentes sur les détails de l’opération. Aucun communiqué officiel du gouvernement ou de la présidence n’a encore été publié, mais une conférence de presse serait en préparation dans les heures à venir.
D’après des sources proches de l’enquête, des réunions clandestines, des mouvements suspects d’unités militaires et des communications interceptées ont mis la puce à l’oreille aux services de renseignement, qui ont intensifié leur surveillance ces dernières semaines.
Certains analystes évoquent un possible lien entre cette tentative et les récentes tensions au sein de la haute hiérarchie militaire, alimentées par des frustrations autour des réformes sécuritaires et de la gestion du conflit dans l’Est du pays.
L’interpellation du général Chiwewe pose une série de questions majeures sur les fragilités internes du régime Tshisekedi. Nommé à des postes stratégiques au cours du premier mandat du président, l’homme a longtemps incarné la confiance du chef de l’État dans les milieux militaires.
Cette affaire pourrait également raviver les débats sur la cohésion des forces armées, l’infiltration possible des institutions par des acteurs subversifs, et la nécessité d’un renforcement du contrôle civilo-militaire.
Pour l’opinion publique, encore marquée par les récents épisodes de violence à Kinshasa et dans l’Est du pays, cette tentative de coup d’État déjouée rappelle que la stabilité du pays reste fragile, malgré les apparences de normalité institutionnelle.