Ce mardi 9 septembre, Kin la belle ne sera pas une ville comme les autres. Le Stade des Martyrs s’apprête à devenir le théâtre d’un affrontement qui dépasse le cadre du football. RDC – Sénégal, c’est plus qu’un match : c’est un test de crédibilité, une épreuve de maturité, et surtout, une guerre de nerfs entre deux nations qui prétendent au trône africain sans jamais vraiment l’assumer
La RDC, première du groupe B avec 16 points, joue son destin. Une victoire, et c’est presque le billet pour le Mondial 2026, une première depuis 1974. Mais attention : derrière les chiffres flatteurs se cache une équipe encore trop dépendante des éclairs individuels des joueurs comme Wissa ou Bakambu et des discours enflammés de Sébastien Desabre, l’entraîneur confiant alors. Trois victoires à domicile sans encaisser de but ? Très bien. Mais face à un Sénégal affamé, le vernis peut craquer.
« La qualification passe par les victoires à domicile » clame Desabre. Oui, mais encore faut-il jouer avec les tripes, pas avec les slogans.
Sénégal : Les Lions de la Teranga ou les Lions de papier ?
Sadio Mané et ses coéquipiers n’ont pas le droit à l’erreur. Deuxième du groupe avec 15 points, le Sénégal joue gros. Une défaite, et c’est la case barrages, un mot qui sonne comme une insulte pour une équipe censée dominer le continent. Le sélectionneur Pape Thiaw parle d’ambition, mais les Lions ont montré trop de fébrilité ces derniers mois pour inspirer la peur.
Le nul à l’aller (1-1) à Dakar n’a rien prouvé. Ce soir, c’est le moment de montrer si les Lions rugissent ou miaulent.
Kinshasa sous tension : entre espoir et chaos
Dans les rues, les débats sont enflammés. Dans les provinces, l’électricité monte. Ce match est vécu comme une finale, une revanche, une libération. Mais gare à l’excès de confiance. Le public congolais, passionné mais exigeant, ne pardonnera pas une contre-performance. Et si les Léopards s’effondrent, ce sera un séisme politique et sportif.
Ce soir, c’est le choc des prétentions. Le moment de vérité. Le match où les masques tombent. RDC- Sénégal : que le meilleur menteur perde.
Amani Lugero
