Alors que la crise humanitaire ne cesse de croître du jour le jour en République Démocratique du Congo surtout l’Est du pays qui constitue un théâtre des conflits armés depuis plusieurs années, la nécessité d’apporter une aide humanitaire à cette population en crise s’avère indispensable mais souvent menacée par le manque des fonds.
Cette crise d’une part causée par l’intensification des épidémies notamment le choléra, la pénurie de fournitures médicales et d’autre part due aux conséquences de la guerre et autres, affectent des milliers de personnes en RDC qui éprouvent d’énormes besoins d’aide humanitaire.
Bien que les besoins humanitaires de toute la population affectée soient une urgence, en raison d’un déficit des fonds, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires en RDC (OCHA) a été contraint de restreindre ses activités et se concentrer sur les personnes les plus vulnérables qui apparaissent comme prioritaires.
À en croire Stephane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, pour cette année, le plan d’aide humanitaire était à un coût de plus de 2 milliards de dollars en faveur de 11 millions de personnes en RDC parmi lesquelles 6,8 millions de personnes conclues plus vulnérables seront assister pour un coût de 1,2 milliards de dollars . La persistance de cette crise budgétaire écartera les autres millions d’ assistance humanitaire.
Par contre en ce jour, malgré l’accroissement alarmant des besoins humanitaires suite à la crise qui se vit à l’Est de la RDC, seule une somme de 233 millions de dollars a été reçue depuis le lancement d’un appel aux dons en février dernier.
D’autre part, la suspension de l’aide américaine (USAID) qui d’elle-même représentait 70% du budget humanitaire l’année dernière, constitue un des facteurs majeurs favorisant cette chute qui contraint l’ONU à revoir ses priorités.
Bien qu’il soit difficile de répondre d’un coup à cette crise budgétaire afin de subvenir aux besoins humanitaires des populations, l’ONU a appelé le gouvernement congolais à accroître son implication budgétaire et s’impliquer en matière logistique, mais également renforcer la coordination au niveau provincial et local pour permettre aux humanitaires de fournir leurs services sans pour autant se heurter aux défis systématiques.
Signalons par ailleurs qu’au delà d’un appel à la protection des civils dans les zones affectées par le conflit, l’OCHA déploie toutes ses forces dans la perspective de renforcer le plaidoyer auprès de nouveaux partenaires et par la suite intervenir en faveur de ceux qui sont écartés en premier temps.
