RDC : Entre art et morale, le CSAC interpelle Héritier Watanabe sur ses performances scéniques

La scène musicale congolaise se trouve une fois de plus au cœur d’un débat sur les limites de l’expression artistique. Héritier Watanabe, figure emblématique de la rumba moderne, doit répondre aux questions du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) ce jeudi à midi.
L’affaire trouve son origine dans une prestation donnée au stade Vélodrome de Kintambo, où les mouvements chorégraphiques d’une membre de son groupe de danse ont suscité une vive controverse sur les réseaux sociaux. Les images, largement partagées, montrent des séquences que l’autorité de régulation qualifie d’inappropriées pour le public congolais.
Cette convocation soulève des questions fondamentales sur l’évolution des codes artistiques dans la musique congolaise contemporaine. D’un côté, les artistes revendiquent leur liberté créative et leur droit à explorer de nouvelles formes d’expression scénique. De l’autre, les instances de régulation rappellent leurs responsabilités en matière de protection des valeurs sociétales.
L’industrie musicale kinoise observe attentivement cette affaire, qui pourrait créer un précédent dans l’encadrement des spectacles artistiques. Pour Héritier Watanabe, cette comparution représente un moment délicat où il devra défendre sa vision artistique tout en tenant compte des sensibilités culturelles de son public.
Le monde artistique congolais attend désormais de voir comment cette tension entre innovation créative et respect des traditions trouvera sa résolution au CSAC.
Azga Shachikere