RDC : À Goma, les FARDC et la MONUSCO nient toute responsabilité dans les attaques du 11 avril

Des tirs nourris, des explosions en pleine nuit, des familles terrées chez elles… La ville de Goma a une fois de plus été secouée par des violences intenses dans la nuit du 11 au 12 avril 2025. Alors que les rumeurs enflent sur l’implication des forces sous commandement de Kinshasa et des Casques bleus, les FARDC et la MONUSCO montent au créneau et démentent catégoriquement toute responsabilité dans ces événements tragiques.
Des accusations rejetées avec fermeté
Dans un communiqué officiel publié le 13 avril, le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, a qualifié de « fausses et tendancieuses » les allégations circulant sur les réseaux sociaux, laissant entendre que l’armée congolaise aurait participé à des attaques dans certains quartiers densément peuplés de Goma.
« Nos troupes sont strictement engagées dans des opérations de défense en dehors des zones habitées, dans le respect du droit international humanitaire. Les accusations portées contre nous ne visent qu’à ternir l’image de notre armée dans un contexte de guerre informationnelle orchestrée par les ennemis de la paix », a-t-il déclaré.
La MONUSCO clarifie sa position
De son côté, la MONUSCO a également rejeté toute implication dans les incidents de cette nuit-là. Dans un message relayé sur ses canaux officiels, la mission onusienne affirme qu’aucune de ses unités n’était engagée dans des opérations militaires à Goma durant la nuit en question.
« La MONUSCO réaffirme son engagement à protéger les civils conformément à son mandat. Elle n’a mené aucune action offensive ou défensive dans la nuit du 11 au 12 avril 2025. Ces rumeurs infondées mettent en danger nos équipes sur le terrain et compromettent les efforts collectifs pour la paix », indique le communiqué.

Un climat de confusion et de désinformation
Depuis les violences, plusieurs vidéos et messages non vérifiés ont circulé en ligne, pointant du doigt tantôt les FARDC, tantôt la MONUSCO, suscitant inquiétude et colère au sein de la population locale. Le gouvernement congolais appelle à la prudence et met en garde contre les fake news susceptibles de provoquer de nouvelles tensions.
Des appels à la transparence
Des organisations de la société civile demandent qu’une enquête indépendante soit ouverte afin de faire la lumière sur les événements et identifier les véritables responsables. En attendant, la situation à Goma reste volatile, avec une forte présence militaire et un couvre-feu renforcé dans plusieurs quartiers.
Alors que les tensions demeurent vives à Goma, les démentis de la MONUSCO et des FARDC viennent rappeler l’importance de la vérification des faits en période de crise. Dans une région marquée par la fragilité sécuritaire et les conflits prolongés, la lutte contre la désinformation s’impose comme un enjeu crucial pour préserver la paix et la cohésion sociale.
lisez ce communiqué des FARDC :
