RDC : Parc National de Virunga, un siècle de conservation au cœur de l’instabilité

Cent ans de grandeur, cent ans de défis. Ce 21 avril 2025, le Parc national des Virunga souffle ses cent bougies, témoignant d’un siècle de lutte acharnée pour préserver l’une des plus précieuses réserves naturelles du continent africain.
Né en pleine époque coloniale, le plus ancien parc national d’Afrique a traversé les guerres, les braconniers, les ambitions industrielles et les instabilités politiques, sans jamais perdre son essence : celle d’un sanctuaire vivant pour la biodiversité, les espèces emblématiques, et les espoirs de développement durable. Le Parc National des Virunga, le plus ancien parc national d’Afrique, célèbre en avril 2025 son centenaire. Fondé en 1925, ce sanctuaire de biodiversité situé dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est reconnu pour sa richesse écologique exceptionnelle, abritant notamment un tiers des gorilles de montagne menacés d’extinction, des éléphants de forêt et une multitude d’espèces endémiques.

Malgré les défis persistants, tels que les conflits armés et les activités illégales, le parc a maintenu son engagement envers la conservation. Grâce aux efforts de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et de la Fondation Virunga, le parc a réussi à préserver son écosystème unique et à promouvoir le développement durable des communautés locales.

Les célébrations du centenaire mettent en lumière un siècle de résilience et de dévouement à la protection de la nature. Des initiatives telles que la production de chocolat équitable par Virunga Origins et des projets d’électrification rurale illustrent l’approche intégrée du parc, alliant conservation de la biodiversité et amélioration des conditions de vie des populations riveraines.

Un siècle plus tard, les gorilles sont toujours là, les volcans veillent, et les gardiens du parc poursuivent leur mission, souvent au péril de leur vie. Si les défis sont loin d’être terminés, le centenaire des Virunga incarne une promesse : celle que la nature, quand elle est défendue avec courage et conviction, peut survivre à tout même à un siècle d’épreuves. Le futur du parc dépend désormais de la capacité collective à faire de ce patrimoine mondial un pilier durable de paix, de protection et de prospérité pour les générations à venir.
