Politique

Kinshasa : Aubin Minaku de nouveau devant la Cour militaire, retour sur l’audition du 24 mars 2025

Ce lundi 24 mars 2025, l’ex-président de l’Assemblée nationale et cadre influent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD), Aubin Minaku, a été de nouveau entendu par la Cour militaire à Kinshasa. Cette audition fait suite à plusieurs convocations de personnalités politiques et de hauts responsables du PPRD dans le cadre d’enquêtes liées à des accusations de complicité avec des groupes armés, notamment le M23, dans le contexte des tensions entre la RDC et le Rwanda.

Les auditions ont eu lieu dans un climat politique particulièrement tendu. En mars 2025, le pays traverse une période d’instabilité sécuritaire, notamment à l’Est, où les affrontements entre les forces congolaises et les rebelles du M23 se poursuivent. Des accusations ont émergé concernant le soutien présumé de certains acteurs politiques aux rebelles, notamment en ce qui concerne les liens entre ces derniers et les autorités rwandaises.

Le 10 mars 2025, Aubin Minaku, ainsi que d’autres cadres du PPRD comme Emmanuel Ramazani Shadary et Ferdinand Kambere, avaient déjà été entendus par la Cour militaire. À l’issue de ces auditions, les responsables politiques avaient été libérés, mais l’affaire restait entourée d’incertitudes, aucun chef d’inculpation n’ayant été explicitement dévoilé à l’issue des enquêtes.

L’audition du 24 mars de Minaku a duré plusieurs heures, et bien que les détails exacts de la procédure restent confidentiels, des sources proches de la Cour militaire indiquent que l’ancien président de l’Assemblée nationale aurait répondu à des questions liées à la sécurité nationale. Après l’audition, Aubin Minaku a quitté le tribunal sans aucune mesure de rétention, accompagnée de nombreux partisans du PPRD qui manifestaient leur soutien.

La libération de Minaku et des autres personnalités politiques, après des heures d’audition, laisse présager que l’enquête pourrait ne pas donner lieu à des poursuites immédiates. Cependant, le silence autour des motifs précis de l’audition et l’absence de déclarations officielles sur d’éventuelles accusations persistent.

Faustine Binja

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