La République Démocratique du Congo s’apprête à assumer la présidence tournante de la CIRGL, à l’occasion du 9ᵉ sommet des chefs d’État et de gouvernement de cette organisation régionale. En prélude à cet événement majeur, le secrétaire exécutif de la CIRGL est attendu à Kinshasa du 16 au 20 juin 2025, pour peaufiner les préparatifs et échanger sur les enjeux de sécurité et de gouvernance dans la région des Grands Lacs.
Une transition attendue au sommet de la CIRGL
Kinshasa s’active pour accueillir le 9ᵉ sommet de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Ce sommet de haut niveau, qui réunira les chefs d’État et de gouvernement des pays membres, marquera un tournant stratégique pour la RDC qui s’apprête à prendre la présidence tournante de cette organisation régionale.
D’après le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, cette succession respecte l’article 23 du Pacte de la CIRGL, lequel prévoit un mandat de deux ans pour chaque président en exercice. Cependant, l’Angola, qui assure actuellement cette présidence, est toujours en fonction depuis quatre ans, bien au-delà du délai prévu.
La RDC se voit ainsi confier cette responsabilité, à la suite de résolutions adoptées lors de la 18ᵉ Réunion du Comité Interministériel Régional, tenue le 24 novembre 2024 à Luanda, et du désistement officiel du Burundi, qui devait initialement occuper le poste.
Pour préparer cette transition et organiser le sommet à venir, le secrétaire exécutif de la CIRGL effectue une visite de travail à Kinshasa du 16 au 20 juin 2025. À l’agenda de cette mission figurent plusieurs priorités :
La sécurité dans l’Est de la RDC, en proie à des conflits persistants ; Les préparatifs logistiques et politiques du 9ᵉ sommet ; La situation financière de l’organisation ; Et divers sujets d’intérêt commun pour les États membres.
Cette visite devrait également permettre de fixer la date exacte du sommet des chefs d’État.
La RDC à la tête de la CIRGL : une opportunité de leadership régional
L’accession de la RDC à la présidence de la CIRGL intervient à un moment critique pour la région des Grands Lacs. Confrontée à une instabilité persistante dans sa partie orientale, Kinshasa voit dans cette présidence l’occasion de jouer un rôle moteur dans la stabilisation régionale, à travers le dialogue, la coopération sécuritaire et l’intégration économique.
Alors que les attentes sont élevées, les autorités congolaises affichent leur détermination à faire de ce mandat un levier pour la paix, la solidarité régionale et la relance des mécanismes multilatéraux dans cette zone hautement stratégique du continent africain.
