Afrique

Cameroun : À quatre mois de la présidentielle, le Conseil supérieur de la magistrature cristallise les tensions

À l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, le Cameroun est loin de vibrer au rythme des programmes électoraux ou des débats d’idées. C’est plutôt le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui occupe le devant de la scène, au cœur d’une controverse politique grandissante.

L’opposition camerounaise accuse cette institution censée garantir l’indépendance de la justice de fonctionner comme un bras judiciaire du pouvoir exécutif. Pour de nombreux acteurs politiques et observateurs, il est difficile d’imaginer des élections libres et transparentes dans un contexte où la justice semble aux ordres.

« Comment parler de crédibilité électorale lorsque le garant de l’impartialité judiciaire est lui-même perçu comme partisan ? », s’interrogent certains leaders de l’opposition, qui appellent à une réforme urgente de l’institution.

Dans un pays où la confiance envers les institutions s’effrite, le débat autour du CSM symbolise un mal plus profond : la nécessité de restaurer une justice indépendante pour garantir un processus démocratique viable. À quatre mois du scrutin, l’agenda électoral se joue désormais aussi dans les coulisses judiciaires, où se dessine une autre bataille, celle de la légitimité.

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