Accord de Washington : Malgré un climat de méfiance militaire, la RDC et le Rwanda entament la mise en œuvre

À partir du 1er octobre 2025, la RDC et le Rwanda lanceront la mise en œuvre de l’accord de paix conclu en juin dernier à Washington. L’annonce, faite ce 24 septembre dans une déclaration conjointe soutenue par les États-Unis, le Qatar, le Togo et l’Union africaine, donne naissance à une étape attendue dans les efforts de stabilisation de la région des Grands Lacs.
Les premières mesures prévues sont de taille :
- La neutralisation des FDLR, groupe armé encore actif dans l’est de la RDC;
- Le retrait progressif des troupes rwandaises stationnées sur le territoire congolais.
Des opérations conjointes de sécurisation doivent se tenir entre le 21 et le 31 octobre, avec pour objectif l’application complète de l’accord d’ici la fin de l’année 2025.

Cependant, cette avancée se heurte à un contradictoire. Tandis qu’elles affichent leur volonté de bâtir une paix durable, Kinshasa et Kigali poursuivent en parallèle un renforcement militaire sur les champs de batailles. Une stratégie qui entretient la méfiance et alimente le doute quant à la sincérité du processus.
Pour les populations de l’Est de la RDC, longtemps meurtries par les violences, cette contradiction soulève une interrogation essentielle sur le début d’une paix véritable ou d’une trêve fragile dictée par les pressions diplomatiques.
La communauté internationale, qui suit de près chaque étape du processus, estime que cette mise en œuvre reste une épreuve de crédibilité. Si la feuille de route est claire, la persistance des tensions militaires nourrit les doutes, Washington, l’Union africaine et les partenaires régionaux devront maintenir une pression constante pour que la promesse de paix ne se transforme pas en simple illusion diplomatique.