RDC : Le Sénat lève l’immunité de Joseph Kabila, autorisant des poursuites judiciaires

Dans une décision historique et sans précédent, le Sénat de la République Démocratique du Congo a levé, à une écrasante majorité, l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila.
Cette décision ouvre la voie à des poursuites judiciaires majeures, le plaçant au cœur d’une procédure pour des accusations graves, notamment de trahison et de crimes de guerre, liées à son présumé soutien à la rébellion du M23. Un tournant politique et judiciaire qui pourrait bouleverser l’équilibre du pays et réaffirmer la primauté de la justice sur les privilèges politiques.
Ce vote, réalisé à bulletin secret, marque une étape décisive dans la procédure judiciaire engagée à son encontre.

Sur un total de 98 sénateurs votants, 88 se sont prononcés en faveur de la levée des immunités, tandis que 5 ont voté contre, 3 se sont abstenus et 2 bulletins ont été déclarés nuls. Cette résolution fait suite à une plainte déposée par la Haute Cour Militaire, qui accuse Joseph Kabila de soutenir la rébellion armée du groupe de l’AFC/M23.
Les chefs d’accusation retenus sont particulièrement graves, incluant notamment la trahison ainsi que des crimes de guerre. Avec cette décision, l’ancien Chef de l’État est désormais juridiquement délié de ses privilèges, et mis à la disposition de la Justice pour la poursuite de l’instruction.
Cette évolution politique et judiciaire intervient dans un contexte particulièrement tendu en RDC, où la sécurité et la stabilité restent des enjeux cruciaux. Le vote du Sénat témoigne de la volonté des institutions de renforcer l’État de droit et d’assurer que nul ne soit au-dessus des lois.
La suite de la procédure judiciaire devra désormais éclaircir les responsabilités de Joseph Kabila dans les événements liés à la rébellion du M23 et apporter des réponses attendues par l’ensemble de la population congolaise.