Sécurité

RDC : La DGM invalide les documents migratoires issus des zones contrôlées par le M23

La Direction Générale de Migration (DGM) a ordonné aux agents de ses postes frontaliers, notamment à Kalemie, de refouler tout compatriote en provenance de Bukavu et Goma, actuellement sous contrôle du mouvement de l’AFC/M23

Dans un télégramme officiel, la DGM précise que cette décision concerne les voyageurs avec « tenant lieu de passeport, CEPGL et autres documents migratoires fabriqués et délivrés par les occupants ». L’instruction est claire : ces personnes devront impérativement « retourner selon leur itinéraire ».

Cette mesure vise à empêcher, selon la DGM, toute tentative de circulation ou d’identification à travers des documents considérés comme non reconnus par l’État congolais. La DGM souligne qu’il s’agit d’un impératif de sécurité nationale, dans un contexte où plusieurs entités du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont occupées par le mouvement.

La situation sur le terrain reste tendue, avec des milliers de déplacés fuyant les zones de combat. Cette directive risque d’accentuer les difficultés des populations déjà fragilisées, notamment celles cherchant refuge dans d’autres provinces.

Pour l’instant, aucune communication officielle complémentaire n’a été faite par la DGM sur les mécanismes d’exécution ou les éventuelles exceptions à cette mesure.

Au delà de la loi imposée par les armes à l’Est de la RDC, une autre guerre plus silencieuse se joue sur le terrain de l’identité. En refusant de reconnaître les documents issus des zones occupées, l’État congolais affirme sa souveraineté, mais au prix de l’exclusion de milliers de ses propres citoyens. Le défi aujourd’hui n’est pas seulement militaire, il est aussi administratif et humain.

Ici la communication de la DGM :

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