RDC : Une mystérieuse épidémie frappe la faune sauvage dans le parc national des Virunga

Une vague inquiétante de mortalité animale est signalée sur les rives du lac Édouard où, en seulement trois jours, plus d’une vingtaine d’hippopotames ont été retrouvés morts, poussant les autorités congolaises à lancer une alerte sanitaire et à appeler les populations riveraines à la prudence.
Dans un communiqué diffusé le mardi 8 avril, l’institution tire la sonnette d’alarme, évoquant un risque de transmission de la maladie à l’homme ainsi qu’aux animaux domestiques, si des mesures de précaution ne sont pas rigoureusement observées.
Face à cette situation, l’ICCN exhorte les communautés vivant à proximité de la zone affectée à adopter des gestes barrières stricts.
Classé dans le patrimoine mondial de l’Unesco, le parc national des Virunga, est à nouveau le théâtre d’une situation préoccupante. L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a confirmé l’apparition d’une épizootie d’origine encore inconnue, qui décime actuellement la faune sauvage sur les rives du lac Édouard.
Depuis le 5 avril 2025, ce sont au moins 26 hippopotames qui ont été découverts morts, selon les premiers bilans communiqués par l’ICCN. Il est notamment recommandé de se laver régulièrement les mains avec de l’eau traitée, en particulier après tout contact avec des animaux ou leur environnement.
Les consignes sont claires : éviter tout contact avec des animaux malades ou morts, qu’ils soient sauvages ou domestiques, ne pas consommer leur viande même cuite, et s’abstenir de toute activité de chasse ou de commerce d’animaux sauvages, vivants ou morts.
Si l’ICCN se veut rassurant en affirmant qu’ « il n’y a pas lieu de paniquer », elle insiste néanmoins sur l’importance d’une vigilance collective. Les habitants des zones riveraines sont invités à signaler sans délai tout cas suspect aux autorités locales : chefs de village, vétérinaires, agents de santé animale, relais communautaires ou écogardes en poste dans la région.