Sécurité : Au Conseil des droits de l’homme à Genève, le Rwanda charge la RDC sur la situation sécuritaire à l’Est

Lors de la 59e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le Rwanda a pris la parole ce mardi lors du Dialogue interactif renforcé consacré à la situation dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans une déclaration ferme, Kigali a exprimé ses inquiétudes et formulé plusieurs griefs à l’encontre de Kinshasa.

1. Gouvernance pointée du doigt : Le Rwanda attribue l’instabilité persistante dans l’Est de la RDC à « l’incapacité du gouvernement congolais à résoudre les problèmes internes de gouvernance et de sécurité ».
2. Accusations directes contre Kinshasa : Kigali dénonce la collaboration présumée entre les FARDC et les rebelles FDLR, évoquant également des attaques transfrontalières, des violations de l’espace aérien rwandais, ainsi que des disparitions de citoyens rwandais.
3. Discours de haine et tensions ethniques : Le gouvernement rwandais alerte sur la montée des discours de haine visant les Congolais rwandophones, qu’il estime être une menace directe pour la stabilité régionale.
4. Escalade verbale dangereuse : Le Rwanda reproche aux chefs d’État congolais et burundais des appels publics à un changement de régime à Kigali, dénonçant une escalade « préoccupante ».
5. Appel à l’impartialité de l’ONU : Kigali exhorte le Conseil à garantir l’impartialité de la mission d’enquête sur la RDC, la mettant en garde contre toute forme d’ingérence politique susceptible de nuire à sa crédibilité.
Cette sortie s’inscrit dans un climat diplomatique déjà tendu entre Kigali et Kinshasa, sur fond de conflits armés persistants dans la région des Grands Lacs.