Contrairement aux attentes initiales, aucun accord de paix ne sera signé ce dimanche 15 juin à la Maison Blanche dans le cadre des négociations entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
L’annonce a été faite par le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, via son compte X (ex-Twitter), précisant que la date symbolique de « mi-juin » n’était qu’un objectif indicatif, désormais ajustée à la réalité du terrain diplomatique.
« La mi-juin était l’objectif initial pour la signature de l’accord, mais il a fallu l’adapter à la réalité des négociations », a écrit le chef de la diplomatie rwandaise.
Les discussions en cours à Washington ne sont donc pas annulées, mais entrent désormais dans une phase technique décisive, marquée par le début des rencontres physiques entre experts des deux pays, sous la médiation américaine. Selon plusieurs sources diplomatiques, l’objectif reste inchangé : parvenir à un accord de paix global, réaliste et gagnant-gagnant, qui pourra être soumis ultérieurement à l’approbation des ministres des Affaires étrangères, avant d’être présenté à la signature des chefs d’État.
Ce nouveau calendrier illustre la complexité des enjeux entourant la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC et les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, alimentées notamment par la question du soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23 et les dynamiques transfrontalières.
Si l’ajournement de la signature peut sembler décevant, plusieurs observateurs y voient aussi le signe d’une volonté de prudence et de profondeur, afin d’éviter un accord précipité qui manquerait de garanties solides pour une paix durable.
