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RDC : Précarité extreme des déplacés à Fizi

La province du sud kivu en proie des conflits armés depuis plusieurs mois, contraignants des milliers d’habitants de se déplacer vers certains territoires estimés épargnés où ils vivent dans une précarité inhumaine due principalement à l’absence d’aide de leurs parts.

Depuis  les  affrontements entre les FARDC alliés aux wazalendo contre la coalition Twirwaneho Red Tabara alliée à l’AFC M23, environ 600.000 déplacés ayant fui leurs territoires vers celui de Fizi vivent dans des conditions déplorables et dépourvus de toute forme d’assistance.

Des cris d’enfants affamés, en désespoir privés des cours, des milliers de familles passant des nuits sur le sol, partageant une poignée de manioc, des pleurs des opprimés, des malades sans soins, telle est la situation des milliers de personnes abandonnés à leur triste sort dans une dizaine de villages  de ce territoire .

Ces déplaces sont venus des hauts et moyens plateaux aux alentours de Minembwe  ainsi que du village de Rugezi depuis la série d’affrontements enregistrés depuis le 22 mars dernier. Les secteurs touchés sont notamment Lulenge, Mutambala et Tanganyika.

Ils prennent refuge dans des localités voisines entre autres  Kasongo, Mukera, Fizi centre, Irambo, Kanang, Kazaroho et Kichula; ils manquent de tout et payent ainsi le prix de la guerre dont ils ne sont pas la cause.

Face à cette crise dépassant les bornes, Samy Kalondji Badibanga Administrateur  du territoire de Fizi a lancé un appel d’assistance de la part des autorités gouvernementales face à cette population en péril.

« Depuis la prise du village Rugezi par les rebelles de Red Tabara et Twiraneho pour le M23, nous enregistrons plusieurs déplacés internes. Des femmes, enfants et vieillards passent la nuit à la belle étoile dans la brousse. Des enfants ne partent plus à l’école. Nous lançons un appel au gouvernement pour assister ces déplacés qui manquent de tout« , a-t-il déclaré.

Il a également signalé le risque accru de recrutement de ces enfants déplacés dans des groupes armés, et que sans intervention immédiate, ces derniers en désespoir constitueront une réserve pour des futures rebellions.

Agir en faveur de ces milliers de congolais en détresse n’est  en ce jour pas une option mais plutôt une urgence impérative pour des vies et des rêves en péril, 

Bien que la grande partie soit ravagée par des conflits chroniques, la situation à l’Est est plus qu’une urgence et remet en cause la capacité collective à protéger les plus vulnérables .

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