RDC : Pacte social pour la paix, le Rwanda figure parmi les pays qui ont financé la CENCO et l’ECC

Alors que cette question fait débat avec de l’impuissance de trouver la vraie réponse, le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Fulgence Muteba, a apporté ce lundi 8 avril des précisions sur les sources de financement des tournées menées par les délégués de la CENCO et de l’Église du Christ au Congo (ECC), dans le cadre des consultations intitulées « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs ».
Ce sujet, particulièrement sensible dans le contexte géopolitique actuel, a suscité de vives réactions au sein de la classe sociopolitique congolaise. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’archevêque de Lubumbashi n’a pas mâché ses mots en évoquant les gouvernements ayant soutenu financièrement ces déplacements, y compris celui du Rwanda.
« Ne sous-estimez ni l’Église catholique ni l’ECC. Elles disposent des moyens pour couvrir nos frais. Ne sont-elles pas les institutions les plus fonctionnelles de ce pays ? Et puis, certains gouvernements ont également pris en charge nos frais de déplacement. C’est le cas des gouvernements angolais, kényan, ougandais, et même rwandais », a déclaré Fulgence Muteba.
Lancée en début février dernier, cette initiative conjointe des deux Églises vise à promouvoir un pacte social pour la paix durable en RDC, en particulier dans l’Est du pays en proie aux conflits armés. Les consultations ont été menées à l’échelle nationale, notamment à Goma, sous contrôle du M23, mais aussi dans plusieurs pays étrangers : Rwanda, Ouganda, Angola, Kenya, France, Belgique et États-Unis.
L’objectif final est la tenue d’un forum national pour la paix. Si l’opposition salue l’initiative et y voit un cadre de dialogue inclusif, certains membres de la majorité présidentielle émettent des doutes sur les véritables intentions de cette démarche.
Dans la chute de son interview, l’archevêque de Lubumbashi et Président de la Cenco, Mgr Fulgence Muteba estime que le gouvernement d’union nationale ne va pas résoudre le problème.