RDC : Martin Fayulu alerte sur la « balkanisation en marche » de la RDC et appelle à un sursaut national

Dans un ton grave et solennel, l’opposant politique congolais Martin Fayulu a lancé ce mardi 02 juin un appel urgent à la responsabilité, dénonçant ce qu’il qualifie de « balkanisation en marche » de la République Démocratique du Congo.
Dans son discours à la Nation publié ce 2 juin 2025, l’ancien candidat à la présidentielle déclare que le pays traverse « les heures les plus sombres de son histoire », accusant ouvertement certains acteurs politiques d’être complices des forces étrangères.
« La balkanisation de notre pays, que l’on redoute depuis 1960, n’est plus une menace lointaine : elle est en marche, à grands pas », a-t-il affirmé.
Fayulu s’est directement adressé à trois figures politiques majeures : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Il leur reproche leur rôle ou leur silence face aux violences et à l’occupation de certaines régions du pays, notamment à Goma, qu’il décrit comme une « ville martyre » sous influence étrangère.
À Corneille Nangaa, il demande de cesser toute complicité avec les forces étrangères responsables des massacres à l’Est du pays.
À Joseph Kabila, il lance un avertissement contre « toute collaboration avec ceux qui déchirent la nation », l’invitant à quitter Goma.
À Félix Tshisekedi, il demande un « sursaut d’honneur et de responsabilité », l’exhortant à un dialogue franc pour éviter que « cette génération soit celle qui aura vu le Congo se désintégrer ».
« Aucune ambition ne vaut le prix de la souffrance de tout un peuple », insiste-t-il.
Un appel à l’unité et à la résurrection nationale

Martin Fayulu a conclu son message en appelant les Congolais à refuser la fatalité et à choisir la patrie, dans une posture de résistance et d’espoir. Il évoque le sang déjà versé pour la nation et appelle à une véritable cohésion nationale.
« Le Congo nous appelle. Le Congo nous attend. Le Congo a besoin de chacun de nous », a-t-il déclaré.
Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes à l’Est de la RDC, ce discours marque un tournant dans la rhétorique de l’opposition, qui insiste de plus en plus sur la souveraineté nationale, la sécurité du territoire et la responsabilité morale des dirigeants.