Un nouvel épisode secoue la hiérarchie militaire congolaise. Franck Ntumba, responsable de la Maison militaire du président de la République, a été appréhendé jeudi 17 juillet par les services du Conseil National de Sécurité (CNS).
L’officier supérieur s’était rendu dans les bureaux du CNS suite à une convocation officielle. Les circonstances exactes de sa mise en détention demeurent toutefois obscures, aucune déclaration publique n’ayant été diffusée par les autorités compétentes.
Franck Ntumba occupait une position stratégique au sein de l’appareil sécuritaire national. Ses responsabilités s’étendaient au-delà de la simple coordination de la sécurité présidentielle, incluant notamment la supervision des acquisitions d’équipements militaires.
Cette arrestation fait écho à celle de Christian Tshiwewe, ancien chef d’état-major des forces armées, également détenu par les mêmes services. Ce dernier ferait actuellement l’objet d’une assignation à résidence. Selon les déclarations du ministre de la Communication Augustin Kabuya, Tshiwewe serait soupçonné d’avoir orchestré un projet d’attentat contre le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Les autorités congolaises n’ont fourni aucune explication publique concernant ces développements au sein de l’institution militaire. Cette discrétion alimente les interrogations sur les motivations réelles de ces interpellations successives dans les rangs des hauts responsables de la défense nationale.
L’affaire soulève des questions sur la stabilité interne des structures sécuritaires du pays et sur les relations entre les différents échelons du commandement militaire.
Azga Shachikere
