RDC : Joseph Kabila visé par des poursuites judiciaires pour haute trahison

Le ministre congolais de la justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba a donné injonction, à l’Auditeur Général des FARDC ainsi qu’au Procureur Général près la Cour de cassation, d’engager des poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila Kabange pour sa participation directe selon lui, à l’agression menée par le Rwanda à travers le mouvement AFC/M23.
Les autorités congolaises affirment que Joseph Kabila et son parti, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), ont apporté un soutien aux combattants du M23, un groupe armé accusé de déstabiliser la région orientale de la RDC. En conséquence, le gouvernement a suspendu les activités du PPRD et ordonné la saisie des biens de M. Kabila et d’autres dirigeants du parti.
Le président Félix Tshisekedi, avait déjà exprimé des inquiétudes concernant les intentions de son prédécesseur. En août 2024, il avait accusé Kabila de préparer une insurrection et de coordonner l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire incluant le M23.
Le secrétaire du PPRD, Ferdinand Kambere, a dénoncé la suspension du parti comme étant inconstitutionnelle. Il a affirmé que ces mesures visaient à museler l’opposition et à détourner l’attention des problèmes sécuritaires persistants dans l’est du pays.

En République démocratique du Congo, la justice semble vouloir remonter jusqu’au sommet de l’ancien pouvoir. Si les charges sont confirmées, Joseph Kabila, autrefois tout-puissant président et stratège silencieux, pourrait bien devenir le premier ex-chef d’État de la RDC à comparaître pour trahison. Un séisme politique se profile, et personne ne sait encore jusqu’où iront les répliques.
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