Société

RDC : Controverse autour des propos de Christian Bosembe à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée ce 3 mai 2025, Christian Bosembe, membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), a déclaré que sous la présidence de Félix Tshisekedi, « aucun journaliste n’a été tué, arrêté ou torturé pour ses opinions. Aucune rédaction fermée ».

Ces propos ont suscité une vive indignation au sein de la corporation journalistique congolaise. Plusieurs professionnels des médias, notamment ceux ayant été victimes de menaces, d’arrestations arbitraires ou de violences, ont dénoncé une tentative de falsification de la réalité.

Des journalistes comme Stanis Bujakera, arrêtés ou poursuivis pour leurs publications, ainsi que les cas documentés par des organisations locales et internationales de défense de la liberté de la presse, contredisent clairement cette affirmation. Des médias ont également été suspendus ou sanctionnés, souvent dans un contexte de tension politique.

Cette polémique relance le débat sur l’indépendance du CSAC et sur l’état réel de la liberté de la presse en RDC, un pays où les journalistes exercent souvent dans des conditions précaires et à haut risque, malgré des engagements politiques répétés en faveur de la liberté d’expression.

Dans un pays où le micro peut devenir un motif de prison, et la plume un danger de mort, il ne suffit pas d’énoncer des chiffres pour garantir la liberté de la presse, il faut en garantir l’esprit, la pratique, et surtout, la vérité.

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