Nord-Kivu : l’éducation affectée par la crise sécuritaire à walikale

Plus d’1,6 millions d’enfants se retrouvent dans la déscolarisation en les privant ainsi de leur droit à l’éducation.
La crise sécuritaire affecte considérablement l’éducation des enfants à l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans les territoires de walikale et Masisi qui constituent la province éducationnelle du Nord-Kivu 3, plusieurs écoles ont fermé leurs portes suite aux affrontements entre les forces armées de la République Démocratique du Congo appuyés par les Wazalendo et le mouvement AFC/M23 qui avaient secoué ces parties.
Aujourd’hui un total de 92 700 écoliers du primaire et 35 948 du secondaire, sont privés de l’éducation dans le territoire de walikale où quatre sous-divisions qui comptent 309 écoles primaires et 172 écoles maternelles sont contraintes de ne pas fonctionner.
Par ailleurs dans le masisi , 152 écoles primaires et 98 écoles secondaires sont encore fermées.
Face à cette situation, Akilimali Fazili , président de l’association nationale des parents d’élèves du Congo ( ANAPECO) dans la province éducationnelle du Nord-Kivu, s’inquiète des efforts fournis par les parents depuis le début de l’année qui risquent d’être réduits en cendre en redoutant une année blanche si rien n’est envisagé pour la restauration de la paix et de la sécurité dans cette partie touchée.
André Ushindi, chargé de protection au sein du Parlement d’enfants de walikale plaide également pour cette même cause afin de permettre à ces milliers d’enfants de jouir de leur droit qui selon sa privation est une hypothèque de l’avenir de toute la nation.
Par ailleurs , tout en rappelant que la sécurité reste une priorité pour éviter une année blanche, le colonel Alain kiwewa, administrateur du territoire de Lubero a annoncé une reprise d’activités ce lundi 31 mars 2025 dans 80% d’établissements scolaires de Lubero centre et ses environs, qui avaient interrompu suite à l’occupation de certaines classes par des militaires.