KALA RDC éclaire les entrepreneurs agricoles sur le cadre juridique de l’agrobusiness

Alors que la République Démocratique du Congo dépense près de 3 milliards de dollars américains par an en importations de produits agricoles, un atelier organisé par KALA RDC a réuni ce mercredi 17 septembre des acteurs clés du secteur pour explorer les leviers juridiques et fiscaux susceptibles de stimuler l’agroentrepreneuriat local.
Dans un contexte où la relance agricole s’impose comme une priorité nationale, la Kivu Agro Leaders Academy (KALA RDC) a organisé ce mercredi 17 septembre un workshop consacré à l’encadrement juridique de l’agrobusiness en RDC. Réunissant entrepreneurs, agriculteurs et porteurs de projets innovants, cet événement a permis d’aborder les mécanismes étatiques destinés à favoriser l’émergence d’une agriculture structurée, compétitive et génératrice de richesse.
Animé par Maître Aimé Bucko MUHIMUZI, avocat aux barreaux de Goma et de Bukavu et ancien membre du conseil de l’ordre, l’atelier a mis en lumière les dispositifs juridiques et fiscaux conçus par l’État congolais pour accompagner les professionnels du secteur agricole.
Me Muhimuzi a notamment insisté sur la mise en place de fonds agricoles promotionnels, destinés à faciliter l’accès au financement, ainsi que sur des exemptions fiscales ciblées visant à alléger la charge administrative et financière des agriculteurs.
“ L’État encadre le secteur agricole afin de promouvoir l’économie nationale tout en générant des recettes fiscales indispensables au budget national ” , a-t-il expliqué. Il a également rappelé l’importance pour tout agriculteur ou entrepreneur de s’immatriculer au registre du commerce, condition sine qua non pour bénéficier des avantages offerts par le cadre légal.
Le Fonds National de Développement Agricole (FONDA), qui intègre à la fois le Plan National d’Investissement Agricole et le Programme National de Développement Agricole, a été présenté comme un instrument clé de mobilisation de ressources internes et internationales.
Me MUHIMUZI a en outre souligné l’importance du travail en équipe et de la formalisation des structures pour réaliser des projets d’envergure, utiles à la société et à la nation tout entière.
KALA RDC, en tant qu’incubateur spécialisé dans l’accompagnement des entrepreneurs agricoles, propose un programme de mentorat et de coaching sur mesure, ainsi que des formations adaptées aux réalités du terrain.
L’atelier a également été marqué par des témoignages et des partages d’expérience, offrant aux participants des perspectives concrètes pour le développement de leurs projets.
« L’argent ne viendra pas vous trouver là où vous êtes. Il faut le créer », a conclu Me Aimé MUHIMUZI, lançant ainsi un appel à l’action résolue et éclairée.
Dans un pays où le potentiel agricole reste sous-exploité malgré d’immenses ressources, de telles initiatives incarnent l’espoir d’une autonomie alimentaire et d’une croissance économique inclusive.
Avec des structures d’accompagnement comme KALA RDC et un cadre juridique de plus en plus incitatif, la RDC dispose des atouts nécessaires pour transformer son agriculture en moteur de développement durable et souverain.
Franklin MIGABO