Sécurité

RDC : Face à l’escalade des violences, l’ONU et le gouvernement Suminwa s’engagent pour une paix tangible

Alors que l’Est de la République Démocratique du Congo sombre dans une violence croissante malgré les efforts diplomatiques internationaux, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de paix, appelle à une mobilisation urgente et collective. Rencontrant la Première ministre Judith Suminwa, il a insisté sur la nécessité de concrétiser les engagements pris notamment via les processus de Washington et de Doha pour mettre fin aux souffrances des populations et rétablir une stabilité durable.

La sécurisation de l’Est de la République Démocratique du Congo reste une priorité absolue pour le gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa. Cette question a été au cœur des discussions avec une délégation des Nations Unies dirigée par Jean-Pierre Lacroix, en visite officielle du 3 au 7 septembre 2025. Les échanges ont porté sur l’évaluation des initiatives de paix en cours, soutenues par divers partenaires internationaux de la RDC.

Lacroix a salué cette rencontre « importante » qui a permis de faire le point sur les processus de paix de Washington et de Doha, ainsi que sur le rôle de l’Union africaine, des organisations régionales et des Nations Unies, notamment through la MONUSCO. Toutefois, malgré ces efforts diplomatiques, le diplomate onusien a déploré l’aggravation des violences sur le terrain : « La violence ne diminue pas. Elle a tendance à s’intensifier. »

Face à cette réalité alarmante, Lacroix a appelé à redoubler d’efforts pour traduire en actes les résolutions et engagements pris, en particulier la Résolution 2773, vivement attendue par les Congolais. Il a réaffirmé le soutien indéfectible de l’ONU et de la MONUSCO, notamment dans la protection des civils, tout en reconnaissant la nécessité d’une coopération renforcée avec les autorités congolaises.

Par ailleurs, le Chef de l’État Félix Tshisekedi, intervenant lors du congrès de l’Union sacrée pour la nation (USN), a réitéré son attachement à un dialogue national souverain, excluant toute médiation orchestrée de l’étranger. Tout en soutenant les accords de Washington et de Doha, il a insisté sur la primauté des initiatives congolaises dans la résolution de la crise.

La paix en RDC exige plus que des discours : elle requiert une action coordonnée, ferme et immédiate. Alors que les civils paient le prix fort des conflits armés, l’engagement reaffirmé de l’ONU et la détermination affichée du gouvernement Suminwa doivent désormais se transformer en résultats tangibles. Le temps n’est plus aux déclarations d’intention, mais à l’application rigoureuse des résolutions et à la mobilisation de tous les acteurs pour en finir avec l’instabilité et les ingérences étrangères. L’Histoire retiendra si, ensemble, ils ont su offrir à l’Est du Congo un avenir enfin apaisé.

Franklin MIGABO

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