Accord signé entre Kinshasa et Kigali à Washington : entre avancée diplomatique et zones d’ombre.

C’est désormais officiel : la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé à Washington un accord tant attendu, sous l’égide de partenaires internationaux. Ce « compact de paix » vise à apaiser les tensions croissantes entre les deux pays, au cœur d’un conflit complexe dans l’Est congolais.
Parmi les engagements majeurs : le respect de l’intégrité territoriale, l’interdiction des hostilités, le désengagement militaire, le désarmement encadré des groupes armés, et la création d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire basé sur le CONOPS du 31 octobre 2024. L’accord prévoit également le retour sécurisé des réfugiés, un accès humanitaire garanti, ainsi qu’un cadre de coopération économique régionale.

Mais un flou persiste : le texte reste muet sur le retrait explicite des troupes rwandaises ou alliées, pourtant désignées par Kinshasa comme des « forces d’occupation » occupant toujours des zones stratégiques du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
L’accord marque une avancée diplomatique notable, mais laisse ouverte la question centrale de la souveraineté sur le terrain.