Société

RDC : Liberté de la presse, Lamuka dénonce la décision du CSAC et appelle à une résistance médiatique

La coalition d’opposition Lamuka monte au créneau contre la récente décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), qu’elle qualifie de dérive autoritaire menaçant gravement la liberté de la presse en République démocratique du Congo. Dans une déclaration ferme, elle appelle les médias congolais à résister et à défendre leur indépendance.

Face à ce qu’elle considère comme une « violation flagrante » des droits démocratiques, la coalition Lamuka a exprimé sa vive préoccupation. Le porte-parole de la coalition, Prince Epenge également président du parti ADD Congo, a dénoncé une attitude méprisante à l’égard des journalistes, directement imputée au président du CSAC, Christian Bosembe, ainsi qu’au ministre de la Communication, Patrick Muyaya.

« Ils ne manifestent aucun respect envers les médias congolais. Leur objectif est clair : faire de la presse un simple relais de l’Union sacrée », a déclaré Epenge dans un ton ferme, soulignant la volonté de Lamuka de défendre sans relâche le droit à l’expression, « y compris celui de Joseph Kabila, tant qu’il s’exprime dans un esprit de paix ».

Cette sortie intervient dans un climat marqué par une série de mises en garde du CSAC à l’encontre de plusieurs organes de presse. Ces derniers sont accusés de diffuser des contenus supposément favorables aux groupes rebelles et à l’ancien président Joseph Kabila. Des menaces de suspension pèsent sur certains médias, suscitant l’indignation d’acteurs politiques et de la société civile.

Pour les détracteurs de cette mesure, il s’agit d’une tentative manifeste de museler la presse, alors que la Constitution congolaise garantit à chaque citoyen le droit à la liberté d’expression et d’information. Une position qui rejoint celle de nombreuses ONG de défense des droits humains et de la liberté de la presse.

Dans sa déclaration, Lamuka appelle l’ensemble des professionnels des médias à ne pas céder aux pressions politiques et à continuer d’exercer leur mission avec rigueur, indépendance et responsabilité. « Ce n’est pas seulement une bataille des médias, mais celle de toute une nation qui refuse de sombrer dans la pensée unique », a conclu Prince Epenge.

Alors que le paysage médiatique congolais traverse une période critique, cette nouvelle polémique relance le débat sur l’avenir du journalisme indépendant en RDC et sur le rôle des institutions censées le protéger.

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