Sécurité

RDC : Crise à l’Est, Faure Gnassingbé préside la première réunion des cofacilitateurs à Lomé

Une étape importante a été franchie ce week-end dans les efforts de médiation visant à résoudre la crise persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Le médiateur désigné par l’Union africaine, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, a présidé à Lomé ce samedi 17 mai 2024 la toute première réunion du panel des cofacilitateurs chargés de soutenir le processus de paix.

Cette rencontre de haut niveau, tenue dans un climat empreint de gravité et d’espoir, a réuni plusieurs personnalités africaines de renom, reconnues pour leur expérience dans la diplomatie et la résolution de conflits. Elle marque le lancement officiel d’une dynamique collective en faveur de la stabilité dans les provinces orientales de la RDC, meurtries depuis des décennies par des violences armées récurrentes.

Au cœur des échanges

L’harmonisation des approches, la clarification des rôles de chaque cofacilitateur et la définition d’un cadre de collaboration inclusive et concertée. L’objectif, selon un communiqué publié à l’issue de la réunion, est de « poser les fondations d’une coordination fluide, structurée et représentative des intérêts de toutes les parties prenantes, locales, nationales et régionales ».

Faure Gnassingbé, dont la médiation est appuyée par l’Union africaine, a salué l’engagement des cofacilitateurs qu’il a qualifiés de « porteurs d’espoir » dans une région qui en a cruellement besoin. Il a également insisté sur l’importance de bâtir une feuille de route réaliste et de maintenir un dialogue permanent avec les autorités congolaises, les groupes armés, les pays voisins ainsi que la société civile.

Cette première rencontre à Lomé est perçue par plusieurs observateurs comme un signal fort envoyé à la communauté internationale sur la volonté de l’Afrique de prendre en main la résolution de ses propres crises, dans un esprit de solidarité, de souveraineté et de paix durable.

Depuis plusieurs mois, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s’est fortement détériorée, avec une intensification des combats entre les forces armées congolaises (FARDC), les groupes armés locaux et régionaux, et la recrudescence des tensions intercommunautaires. Des millions de civils sont morts, d’autres restent déplacés, exposés aux violations des droits humains et à l’instabilité chronique.

L’initiative de médiation menée par l’Union africaine, avec le soutien de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), se veut une réponse structurée à la complexité du conflit.

Si les mots échangés à Lomé trouvent un écho sincère sur le terrain congolais, cette réunion pourrait entrer dans l’histoire non comme un simple rendez-vous diplomatique, mais comme le début d’un basculement vers la paix. Car parfois, il suffit d’une salle, d’un accord de principes et d’une poignée de mains pour inverser le cours des tragédies. Lomé en détient aujourd’hui la promesse, à l’Afrique d’en faire une victoire.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page