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Éducation : Le plaidoyer d’Adèle Bazizane obtient gain de cause, l’État congolais vole au secours des finalistes du Nord et Sud-Kivu

Une lueur d’espoir vient d’émerger pour les élèves du Nord et du Sud-Kivu. Le Gouvernement congolais a accepté de couvrir les frais des examens d’État édition 2024-2025. Cette décision fait suite à un plaidoyer de la députée Adèle Bazizane Maheshe.

Un ouf de soulagement a frappé sur les portes des milliers de familles du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. À la suite d’un plaidoyer vigoureux mené par la députée nationale Adèle Bazizane Maheshe, le Gouvernement congolais a décidé de prendre en charge les frais de participation aux examens d’État pour les élèves finalistes des deux provinces meurtries par le conflit armé.

L’annonce a été faite par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, lors d’une audience accordée à l’élue de Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu. Une mesure saluée comme une victoire sociale et humanitaire, dans une région où l’accès à l’éducation reste sérieusement menacé.

« La Première ministre m’a rassurée personnellement que le Gouvernement central prendra en charge ces frais. C’est une victoire pour nos enfants qui vivent dans des zones de conflit où les familles sont totalement démunies », a confié l’honorable Adèle Bazizane.

Un plaidoyer fondé sur l’urgence humanitaire

La députée avait adressé une correspondance officielle à la cheffe du gouvernement, soulignant l’extrême précarité dans les zones affectées par les affrontements entre les FARDC et le M23.

« La guerre nous imposée rend la situation socio-économique du Nord et du Sud-Kivu très précaire. Les populations de ces zones occupées sont dépourvues de moyens financiers et, par conséquent, incapables de payer les frais de participation aux différentes épreuves certificatives nationales », écrivait-elle.

Alors que l’ENAFEP bénéficie déjà de la gratuité grâce à une mesure du Président Félix Tshisekedi, les examens tels que le TENASOSP et l’EXETAT restaient jusque-là à la charge des parents, une charge insupportable pour les familles déplacées ou vivant sous occupation.

Pour Adèle Bazizane, il ne s’agit pas simplement d’un soulagement ponctuel, mais d’un acte fondamental de justice envers des enfants pris au piège d’un conflit qui n’est pas le leur.« Le devoir parlementaire m’oblige à agir lorsque nos populations sont en détresse. Il était impératif d’interpeller la Première ministre pour que le Trésor public vienne en aide à ces enfants, qui risquaient d’être sacrifiés sur l’autel de la guerre », a-t-elle insisté.

Alors que les familles et élèves accueillent cette nouvelle avec soulagement, les modalités de mise en œuvre de cette mesure sont désormais très attendues. L’élue de Nyiragongo appelle à une coordination étroite entre les autorités provinciales et nationales, pour garantir que « pas un seul finaliste ne soit laissé pour compte cette année ».

Cette décision gouvernementale vient marquer un tournant dans la prise en compte des réalités humanitaires de l’Est de la RDC, et consacre Adèle Bazizane comme l’une des voix parlementaires les plus actives dans la défense des droits des populations sinistrées.

Dans des zones où les balles tentent de faire taire les cahiers et stylos, cette mesure gouvernementale est bien plus qu’un geste politique : c’est une déclaration que, même au cœur de la guerre, l’avenir des enfants du Kivu reste une priorité nationale. Grâce au combat d’Adèle Bazizane, l’espoir reprend le chemin de l’école.

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