Nord-Kivu : Jacques Bashali et la Ligue pour la République rejoignent l’AFC-M23

Jacques Bashali l’un des jeunes notables les plus influents du territoire de Masisi, au Nord-Kivu et autorité morale de la Ligue pour la République (LPR) a officiellement adhéré à l’Alliance Fleuve Congo – M23 (AFC-M23) de Corneille Nangaa.
La nouvelle a été officialisée ce dimanche 9 mars 2025 par plusieurs sources ainsi que ses proches et membre de son parti. Contacté à ce sujet, Jacques Bashali a lui-même confirmé la nouvelle sans entrer dans les détails :
« Oui, j’ai rejoint l’AFC-M23 et j’en suis désormais cadre. C’est un choix assumé, qui, je le sais, suscitera des critiques. Mais je sais où je vais et pourquoi j’ai pris cette décision. »
Connu pour ses nombreuses initiatives à Goma et dans son territoire natal de Masisi, Jacques Bashali est le fondateur du parti politique Ligue pour la République (LPR). Créée un an avant les élections législatives de décembre 2023. Une formation politique qui lui avait permis de se présenter comme député provincial dans la circonscription de la ville de Goma, sur la liste du regroupement politique ANB, aux côtés de Jean-Paul Lumbulumbu.
Avant de se lancer en politique, Jacques Bashali s’était déjà imposé comme une figure de premier plan à Masisi grâce à sa fondation, la Fondation Jacques Bashali. À travers cette structure, il a multiplié les actions en faveur des jeunes, en soutenant des initiatives dans les domaines sportif, culturel, entrepreneurial et social. Son engagement de proximité lui a valu une forte popularité et une image de leader accessible.
Son adhésion à l’AFC-M23 marque un tournant dans son parcours et pourrait renforcer l’ancrage du mouvement auprès des jeunes et des populations du territoire de Masisi.
Ce ralliement intervient dans un contexte particulièrement indélicat, vu que le Nord-Kivu est ravagé par plusieurs années de conflit entre le M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC).
La décision de Jacques Bashali suscitera sans doute de vives réactions, tant sur la scène politique que parmi les habitants du territoire de Masisi. Reste à voir quel impact elle aura sur la dynamique du conflit et sur l’avenir de cette région meurtrie par des années d’instabilité.
À en croire, le désespoir est entrain de gagner du terrain dans le chef de la population, et certains leaders politiques ne sont pas épargnés vue la contrainte de survivre ainsi que des conditions de plus en plus précaires en dépit de la situation sécuritaire et le climat politique qui ne sont pas dans leurs assiettes.