RDC : La famille politique de Joseph Kabila dénonce les méthodes du régime actuel comme tentatives d’intimidation et de musèlement

Le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ex-président Joseph Kabila, exprime de vives critiques à l’encontre des actions récentes du régime en place. Le FCC dénonce ce qu’il considère comme des tentatives d’intimidation et de musèlement visant ses cadres, notamment ceux du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD).
Cette tension s’est intensifiée après que le président Félix Tshisekedi ait accusé Joseph Kabila de soutenir le groupe rebelle M23, actif dans l’est du pays et soutenu par le Rwanda. Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre et ministre des Transports, a également exprimé des préoccupations similaires lors d’un meeting à Kikwit. En réponse, le ministère de l’Intérieur a convoqué Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du PPRD, pour clarifier des déclarations récentes de Joseph Kabila en Namibie. Par ailleurs, Aubin Minaku, vice-président du PPRD, a indiqué que le moment était venu pour le parti de passer des actions clandestines à des actions ouvertes.
Dans ce contexte, plus d’une dizaine de hauts cadres du PPRD, dont Aubin Minaku, Emmanuel Shadary et Ferdinand Kambere, ont été convoqués le 10 mars 2025 à l’auditorat militaire de Kinshasa/Gombe. Cette convocation vise à éclaircir les allégations de complicité avec le M23. Raymond Tshibanda, responsable temporaire du FCC, considère ces actions comme une violation de la présomption d’innocence et les qualifie d’arbitraires.
Le FCC va plus loin en qualifiant le régime actuel de « dictature abjecte » qu’il estime devoir combattre. Selon le FCC, ces initiatives ont pour objectif de restreindre l’espace démocratique, d’exclure le PPRD et, à terme, le FCC de la scène politique, en utilisant des arguments et des artifices judiciaires.
En somme, le FCC considère que les récentes interpellations n’ont rien à voir avec la justice. Il souligne qu’aucun des concernés n’a de casier judiciaire compromettant et dénonce le caractère arbitraire de ces mesures.